jeudi 28 décembre 2023

Console PONG OC4

Un PONG Original !


Pour une poignée d'€, j'ai trouvé cette console PONG sur un site de vente en ligne de vêtements très connu, dont je tairai le nom pour protéger les innocents 😁

C'est une OC4, conçue et fabriquée par la "Société Occitane d'Électronique", et vendue en 1978.

L'originalité de ce PONG est que toute la console est intégrée dans les deux manettes des joueurs 1 et 2, ce qui en fait une des plus petites consoles de l'époque !


Démontage et inspection

Mon premier réflexe quand je reçois un nouveau matériel rétro, c'est de le démonter. Ça peut paraitre étrange, mais c'est très pragmatique, car ça permet de :

  • S'assurer qu'aucun composant ne présente de défaut visible, surtout coté alimentation quand il y en a une.
  • S'assurer qu'il n'y a pas de corrosion sur les fils ou les PCB.
  • Vérifier qu'aucun fil n'a cassé et qu'aucune soudure n'a lâché.


Pour l'époque, c'est du travail d'orfèvre. Le PCB est bien fait, et les choix d'implantation sont judicieux compte tenu des contraintes de tailles imposées.

La console peut s'alimenter avec une pile 9V ou via un adaptateur 9V sur barillet standard (une exception en ce temps-là !)

Elle s'articule autour d'un AY-3-8500, le tout premier Pong-in-a-chip.
Ce circuit tout-en-un gère les entrées des joueurs, les différentes configurations, et produit directement le signal sonore, ainsi que plusieurs signaux qui peuvent s'assembler facilement pour former un signal composite ou un signal qui partira dans un modulateur pour une sortie RF.

Un chip que l'on retrouve dans plusieurs centaines de consoles de première génération, avant que ses successeurs ne prennent le relai, comme l'AY-3-8610 parmi les plus connus. 

Le pad du joueur 1 contient donc la pile (et le barillet jack), le CPU, ainsi que tous les boutons de réglages et le bouton reset. Le signal vidéo, le son et la masse partent vers le pad du joueur 2 via le câble torsadé, et dans ce même câble, arrivent en sens inverse les inputs du joueur 2.

Dans le pad du joueur 2, on trouve le modulateur et la sortie antenne. On y trouve aussi le haut-parleur du son. On notera, car c'est assez rare, que c'est un véritable haut-parleur, et pas un tweeter au son aigu et nasillard !

Coté réglages, nous avons les traditionnelles vitesses et tailles de raquette, ainsi que le bouton marche/arrêt et le reset.

Le A5-3-8500 est capable de fournir huit jeux de PONG et deux jeux de Tirs.

Dans cette console, aucun jeu de tir évidemment, mais les concepteurs ont choisi de limiter les jeux de PONG à 4. Très probablement pour des raisons de limites physiques ; l'interrupteur de sélection étant assez costaud sur le PCB.

Avec un peu de modifications, on pourrait ajouter les 4 jeux manquants 😉
Mais ce ne sera pas pour aujourd'hui.


Premiers tests !

À l'allumage, la console émet les bips caractéristiques des consoles de ce type lorsqu'elles sont en mode démo de jeu. J'en conclus donc qu'elle est fonctionnelle.

Pour confirmer, je tente une connexion sur la prise antenne, puis je lance la recherche automatique sur ma TV. Après avoir vu passer plusieurs "ghost" de l'image, ma TV revient sur l'image qu'elle considère comme la plus probante.

Bon, "probante" est un bien grand mot...


C'est jouable, on peut bouger les raquettes et suivre la balle, mais l'image vibre et le haut de l'écran est assez disloqué, au point que lire le score relève plus de la divination !

Ça tombe bien, l'idée à la base, était de la passer en composite.


Restauration !

J'ai commencé par regarder comment l'assemblage vidéo était fait.

C'est assez simple, il suffit de chercher ou vont les broches 6, 9, 10 et 24, et à travers quels composants elles sont jointes.

Ensuite, il faut regarder comment la ligne 16 est elle-même ajoutée pour recomposer un signal qui devrait être proche d'un signal composite.


Cette OC4 suit à peu près les recommandations du datasheet constructeur :


Sur le datasheet, l'assemblage des signaux est réalisé par une porte "OU".

Dans notre cas, les concepteurs ont opté pour des diodes, ce qui revient exactement au même, avec cependant un petit abaissement de la tension de 0.6V.

Puis comme sur le schéma constructeur, le signal résultant est assemblé avec le signal de synchronisation à l'aide de deux résistances (pas les mêmes valeurs cependant).

En avant pour le composite !

J'ai commencé par tester ce signal composite à l'oscilloscope, pour voir si je pouvais l'exploiter directement. Et la réponse est non. Il n'est pas dans le bon ordre de grandeur, mais surtout, la synchro et la luminance du signal n'ont absolument pas les bons paliers ni les bons rapports !

En prime, il est fortement perturbé par le modulateur lui-même. La déconnexion du fil de sortie vers le modulateur a résorbé tous les parasites !

Par acquit de conscience, je l'ai quand même envoyé sur ma TV via un câble composite de test, et je n'ai pas été déçu : Image blafarde, qui saute, bref, rien d'exploitable 😅

J'ai donc testé quelques assemblages via des résistances, des condensateurs de couplages, des diodes, avec pré-ampli, post-ampli, avant de m'arrêter sur celui-là :

  • un pré-ampli du signal vidéo assemblé par les diodes, avec une forte limitation de courant en entrée.
  • un diviseur de tension pour mettre le signal amplifié à l'échelle
  • Une injection de la synchro via une diode


J'ai refait partir mon signal assemblé via le fil qui part au modulateur, mais je l'ai évidemment déconnecté du côté modulateur.

Le but est maintenant d'injecter directement le signal composite dans la sortie du modulateur, de façon à récupérer le câble.

Pour la rigidité, j'utilise une résistance zéro ohm pour relier la sortie directement à mon fil d'arrivée (le blanc, en l'air sur la photo, car préalablement dessoudé).
Je la fais ressortir par un des trois trous d'entrée du modulateur et je viens y souder mon fil d'arrivée.

Il ne me reste qu'à modifier mon câble antenne !


J'ai acheté récemment une vingtaine de connecteurs RCA de très bonne qualité.

Facile à souder, ils bloquent bien la gaine, et pour qu'il n'y ait aucun doute sur la finalité du câble, j'ai utilisé de la gaine thermo-rétractable jaune, couleur des connecteurs composites 😉

Me voilà donc avec un câblage composite de bout en bout, tout en respectant les dispositions d'origine de la console.


Test finaux

Les photos ne rendent pas hommage à la qualité véritable de l'image. Mais comme vous pouvez quand même le constater, ça n'a plus aucun rapport avec l'image de départ en RF !

Les deux paddles des joueurs ont malgré tout quelques hoquets, signe de l'usure des potentiomètres. Il faudra à l'occasion regarder si je peux les remplacer 😀


Remontage

Le remontage n'est pas des plus aisés. Il n'y a pas beaucoup de place dans les pads, et tout rentre pile-poil !

Il a fallu 3 petits coups de dremel dans un des deux pads pour laisser passer les composants que j'ai rajoutés et qui empêchent un soutien plastique de plaquer sur le PCB, mais rien de dramatique 😋

Après quelques tâtonnements pour positionner les fils et deux essais infructueux pour refermer le boitier du joueur 2, la console a repris son apparence normale ! 😂

Voilà ! À nous les parties de PONG effrénées maintenant !

Une petite restauration/modification facile pour une toute petite console fort sympathique et particulièrement bien conçue.

Si vous en trouvez une à un prix correct, n'hésitez pas, c'est une belle pièce de collection !



mercredi 8 novembre 2023

Restauration Amiga 1200 - Partie 1

L'arrivée d'un Amiga 1200

Je n'ai jamais eu de 1200. Celui-ci a été donné à un ami, qui me l'a donné à son tour. La machine est fonctionnelle et le lecteur de disquette lance bien les jeux.

Mais il ne boote plus sur son disque dur interne, un disque 3.5" qui rentre tout juste dans le boitier et dont je n'ai pas relevé la taille. Le disque est purement et simplement ignoré à l'allumage.


L'état extérieur est quasi parfait. Seules les touches du clavier ont subi un jaunissement assez poussé. Elles prendront un bain de peroxyde sans doute bientôt pour leur rendre leur couleur d'origine 😁


Un peu de traces sur les côtés, probablement des accumulations de poussière et des traces faites par d'autres boitiers plastique.


En dessous, rien de particulier, quelques traces également.


Rien qui ne puisse résister à un nettoyage à la brosse/éponge et au liquide vaisselle. 

Lorsqu'il m'avait été donné, le disque interne avait été retiré. Et nous avions tout de suite vu pourquoi il ne démarrait plus... 😬
Plusieurs pattes du connecteur IDE 44 broches manquaient à l'appel. Et nous verrons plus tard qu'il y avait encore plus de casse que ce que la première inspection laissait présager.



J'ai posé cette machine sur une de mes étagères, puis j'ai commandé des connecteurs IDE mâles 44 broches (plus petits, mais avec 4 broches de plus par rapport aux connecteurs IDE classiques), équipés d'un guide plastique.
Ça évite les mauvais branchements avec un connecteur décalé pas toujours visible.


Je les ai reçus il y a maintenant un certain temps, et après les avoir rangés... le 1200 a continué à dormir sur son étagère...

Jusqu'à il y a quelques jours, ou je me suis enfin décidé 😅


Restauration

Le démontage n'est pas compliqué, même si le shield supérieur du 1200 est parfois un peu coriace.


Le plus pénible reste sans doute le démontage de toutes les vis des connecteurs arrière, pour pouvoir dégager la carte mère du shield inférieur. Pas compliqué, juste très long 😅

Voici la carte mère sortie de sa coquille métallique 😉


Les connecteurs sont toujours délicats à dessouder, surtout quand ils ont plein de pattes serrées ! Mais j'avais sous-estimé la difficulté dans le cas présent.

En effet, le connecteur originel est composé d'un plancher plastique traversé par les 44 pattes. Ce qui présente les inconvénients suivants :

  • L'étain des soudures remonte dans les canons (les trous métallisés qui traversent la carte mère) et vient coller le plancher plastique du connecteur.
  • L'air ne circule pas dans les canons, à cause de ce même plancher, donc les pompes à dessouder se montrent inefficaces pour retirer tout l'étain !

Seule solution : placer la carte dans un étau et retirer chaque patte une par une. On tire légèrement la patte avec une pince et on fond l'étain de l'autre côté. Et on répète 44 fois 🙀

C'est un peu long et fastidieux, mais ça se fait 😃
Cependant... vous vous souvenez de la photo plus haut avec les quelques pattes cassées ? En réalité, d'autres étaient brisées dans le plancher en plastique du connecteur.

Ça a quelque peu complexifié les dessoudages. Il a fallu pousser quelques pattes avec le fer jusqu'à ce qu'elles puissent être attrapées à la pince.



Les pistes sont assez fines et les pastilles pas super larges. Je n'étais donc pas rassuré quant aux dégâts que j'avais pu faire en dessoudant/décollant l'ancien connecteur.

Après un bon coup de nettoyage à l'alcool, j'ai donc testé toutes les continuités avant de prendre le risque d'en souder un autre. Une réparation de piste à postériori aurait été plus hasardeuse et bien moins propre.

Au passage, je remercie David de Recalbox, pour m'avoir indiqué ce site exceptionnel : Amiga PCB Explorer. Si on avait ça pour toutes les machines, ce serait le paradis 😂 

Et une fois rassuré, j'ai pu souder le nouveau connecteur 😎


Et le résultat est plutôt satisfaisant.


Un petit test rapide pour vérifier que tout va bien...


... et tout va bien 😉


Et maintenant ?

Et bien, il va me falloir de quoi connecter un stockage de masse pour tester ce nouveau connecteur.

Il n'est bien entendu pas question de rebrancher l'ancien disque mécanique 3.5" équipé d'une nappe 40/44 broche avec une dérivation pour l'alimentation.

J'ai commandé un adaptateur IDE Compact flash, qui rend le port IDE pour y brancher un autre disque 😍 Et un copain de chez Recalbox doit me passer un petit disque en 2.5" de quelques gigas, ce qui sera parfait.

Afin de me remettre à la page, j'ai pris également un Amiga OS 3.2, les kickstarts qui vont avec, ainsi qu'une Compact Flash de 2 Go avec le système pré-installé.

Le montage et les tests de ces accessoires feront l'objet de la partie #2 très prochainement 😉


Un peu d'histoire

Il y a un peu plus de 20 ans, mon Amiga 500, fidèle compagnon depuis tant d'années, rendait l'âme suite à une inondation 😭

Même si le contenu de ses disques a pu être miraculeusement sauvé, son âme ainsi récupérée, est restée dormir sur mes NAS et mes PC successifs, sans jamais trouver corps dans lequel se réincarner.

Il ressemblait un peu à ça, mon Amiga. En un peu plus décoré 😅


C'était une machine spéciale. Modifié par mes soins, équipé de 3Mo de RAM (dont 1 de chip), d'un disque dur SCSI de 105 Mo (oui m'sieurs dam', tout ça !), boitier décoré, il n'y en avait pas deux comme lui.

Il m'a accompagné pendant plus de 10 ans. J'y ai passé d'innombrables heures de jeu mémorables. Et sans doute encore bien plus de temps, à y programmer démos et jeux !

Même si aujourd'hui, je possède 2 Amiga 500, les prix délirants des HDD m'ont toujours dissuadé de recréer un Numéro 2, fidèle à son défunt cousin.

Cependant... je crois que ce 1200, correctement upgradé, pourrait devenir un excellent Numéro 2, et me replonger dans la magie de ces machines mythiques ! 😍





samedi 4 novembre 2023

Réparation Console Atari XEGS

L'Atari XEGS

J'ai toujours adoré les Atari 8 bits. Ces machines dégagent un je-ne-sais-quoi de chaleureux qu'on ne retrouve nulle part ailleurs.

Sans doute aussi, parce que pour moi, le 800 XL est une véritable Madelaine de Proust. Mais ce n'est pas le sujet, je parlerai du 800 XL certainement dans un prochain post.

Il y a quelques mois, j'ai réussi, pour quelques euros, à mettre la main sur une Atari XEGS, dernière console 8 bits d'Atari, sortie bien trop tardivement, en 1987. Ce même jour, j'avais reçu un Timex 1000, présent sur la photo, une version américaine du ZX-81, mais lui aussi aura son post plus tard.


La XEGS (XE Game System) est basée sur l'architecture du 65 XE, version 64 Ko du 130 XE, lui-même successeur du 800 XL.

Elle possède 2 ports joysticks/gun, le port d'extension SIO commun à tous les XL/XE et même un port clavier, qui permet de la transformer en véritable 65 XE.

Point de clavier pour la mienne, mais ce n'est pas un souci, c'est vraiment la console elle-même qui m'intéressait. Pour les ordinateurs XL/XE, j'en ai déjà tout un arsenal !

En revanche, elle était accompagnée d'un gun et du jeu Bug Hunts, qui se joue justement au gun 😍

Premier allumage

Je me suis empressé de la brancher pour vérifier le fonctionnement. Et miracle, elle fonctionnait, et le gun aussi ! Pour le prix, j'étais loin d'en être sûr 😅

Mais quelque-chose clochait...


Le choix des couleurs vert/rouge me paraissait un peu hasardeux. Après vérification sur le net, je m'apercevais que les rouges devaient être noirs en fait.

Damned! Une dérive dans les couleurs...

J'ai alors mis la main sur ce précieux PDF, contenant schémas et photos des cartes mères d'une multitude de machines Atari : Atari Schematics

La génération des couleurs fonctionne de la façon suivante :

  • Le processeur vidéo émet la couleur des pixels sous forme d'index couleur numérique, via X lignes sortantes.
  • Ces couleurs traversent un DAC R2R pour se transformer en tension variable (selon la couleur donc)
  • Cette tension variable alimente un générateur de fréquence, qui va sortir un signal ré-adapté en signal chromatique.
  • Ce signal va être ajouté à un autre signal de luminosité pour créer le signal composite. C'est en réalité un signal S-Video (luma et chroma séparées) qui se combine pour donner du composite.

Après quelques recherches sur le net, j'en suis venu à soupçonner les condensateurs réglables de 22pF. Le premier ajuste le 74LS624 (générateur de fréquence en fonction d'une tension). Le second forme un filtre pour ne laisser passer que les fréquences chromatiques.

Ils sont donnés comme supportant mal le vieillissement. Ils peuvent également se dérégler en cas de vibration ou chocs.

J'ai donc mis la console de côté, en attendant de commander deux 22pF variables...

Et quelques mois plus tard... après avoir enfin pensé à les commander, j'ai fini par les recevoir 😅


Nettoyage

Par chance, elle est dans un parfait état : aucune trace ni rayure, et même pas de jaunissement/couleurs délavées dues à l'âge ou au soleil.

Mais un nettoyage, ne serait-ce que pour la poussière, ne fait jamais de mal 😉


Elle est quand même classe cette petite console, vous ne trouvez pas ? 😀


Réparation

(Oui, je sais, c'est le b***** sur mon bureau 😄)

Avant de changer les condensateurs variables, je tente de rejouer avec, juste histoire de vérifier si avec quelques réglages, je n'arrive pas à avoir mieux.

Et là, je me rends compte que l'image n'apparait que sur une toute petite partie de la course totale du condensateur. Et que, de bout en bout de cette petite partie, l'image reste rouge.
Au mieux, j'obtiens du blanc et noir, lorsque je suis loin de la petite partie fonctionnelle.


Me serais-je fourvoyé en soupçonnant les condensateurs variables ?

Le seul autre coupable ne pouvait être que le 74LS624 lui-même. Par chance, j'en ai quelques-uns. Je dessoude le circuit, place un support, puis remet le même circuit dans le support pour vérifier que la console démarre bien. Tout est toujours rouge.


Puis je change le circuit. Et là... 🎉


C'était donc lui ! Les condensateurs n'y étaient pour rien. J'avais attendu et commandé pour rien... Peu importe, l'essentiel est qu'elle fonctionne.

J'en profite pour rééquilibrer le DAC et le rendre plus précis avec des résistances 1%. L'original utilisait des résistances 24k/12k/6.2k 5%. Je les change par des 24k/12k/6k 1%.

L'équilibrage est visible. Les teintes sont plus neutres, moins chaude que les couleurs d'origine, un défaut de tous les Atari 8 bits.

Alimentation

Il me restait un détail à régler. Pendant toute la durée des tests, par flemme de sortir une alimentation Atari, j'avais soudé un barillet standard directement sur le DIN d'entrée, me permettant d'utiliser une alim 5V des plus classiques.

Et au final, je me suis dit que ce serait une bonne idée de le garder.

J'ai donc dessoudé le DIN, et comblé le trou avec un morceau de PCB noir, que j'ai percé au diamètre du pas de vis du barillet.


Les fils d'alimentation passent par une ferrite, sortie d'un VIC20, dont j'avais déjà éprouvé l'efficacité avec des alimentations 9V Chinoises de piètre qualité... Je l'ai laissé en place, elle sera plus utile ici que sur son VIC20 d'origine qui a subi de grosses transformations coté alim 😉

Une fois monté, on n'y voit que du feu :


Au revoir l'encombrant bloc alim Atari 8 bits, bonjour la petite alim à découpage 5V/3A que j'utilise partout 😃

Tests finaux (ou presque !)

Je refais un test avec Bug Hunt, et j'en profite pour faire quelques parties 😂


Même le jeu Missile Command, intégré à la console, a retrouvé ses coul... heu... ou pas 😭 non, le fond devrait être noir 😅


Haha, peut-être que mon rééquilibrage n'était finalement pas une bonne idée 😉 Ou peut-être que le 74LS324 qui a remplacé le vieux n'est pas en forme lui non plus !

Ça fera sans doute l'objet d'une "Partie II" plus tard, et ce sera l'occasion de ressortir mes autres cartouches XE !




jeudi 2 novembre 2023

Introduction

Hello tout le monde !

On m'a de nombreuses fois demandé d'ouvrir un blog plutôt que de publier mes aventures rétro sur Twitter, alors voilà, c'est fait ! Enfin, ce n'est que l'introduction pour l'instant.

Ceux qui me connaissent ou me suivent sur Twitter, savent que j'adore mettre les mains dans nos anciennes machines, les réparer, les améliorer ou même les modifier.

Et bien sûr, je ne suis pas sectaire, même si le titre de ce blog fait référence aux ordinateurs de l'ère préhistorique, j'adore aussi faire la même chose avec les consoles !




Certains se demandent le pourquoi du comment de cet amour immodéré pour ces vieilles machines, et en particulier les micro-ordinateurs.

Alors, je vais profiter de cette page d'introduction pour vous l'expliquer.


L'ère pré-micro-informatique…


Imaginez-vous fin 70' début 80'. Pas d'internet, pas de téléphones mobiles ou de tablettes. Le seul écran disponible est cette bonne vieille TV cathodique du salon.

Avec ses trois chaines nationales, TF1, Antenne 2 et FR3, les programmes pour les gamins/ados sont assez limités. On se contentait de Récré A2, le précurseur du Club Do' et de quelques cartoons çà et là. Il y avait du film du mardi soir bien sûr, et les VHS que l'on va louer religieusement au vidéoclub le plus proche, synonyme de soirée cinéma à la maison !


On faisait du vélo, pas mal de bêtises avec les potes, on papotait des heures au téléphone fixe (en se faisant engueuler par les parents parce qu'on y restait trop de temps et que ça coutait cher !), et on exprimait notre créativité avec les Legos et autres mécanos, les Playmobil ou, comme moi, avec divers bricolages électro-mécaniques.

Et puis un jour… un pote vous appelle : "Hey ! Mon père vient de m'acheter un ordinateur ! Tu veux voir ?"

Une nouvelle façon de jouer…


"Woaaaaa! C'est comme une machine à écrire, mais ça écrit sur la TV !"
Ça peut prêter à rire maintenant, mais à l'époque, c'était vraiment magique !

"Des jeux sur cassette ? Sur des cassettes audio ? Pour de vrai ?!"
Un nouvel univers empli de jeux s'offrait à nous. C'était lent, et on allait souvent faire autre chose, le temps qu'un jeu se charge.
Et une fois chargé, on y passait des heures, même sur les jeux nuls ; il fallait bien rentabiliser le temps d'attente.
Parfois, on achetait des magazines, et on passait des heures à taper des programmes en BASIC, pour découvrir de nouveaux jeux, plus ou moins réussis. De la magie à l'état pur !


Et on s'éclatait, oh ça oui, on s'éclatait vraiment. Nous n'étions encore qu'au début de la micro-informatique, et comme toute ère pionnière, tout restait à découvrir.

La révélation…


Un été, devant mon intérêt pour les ordinateurs, mes parents m'envoient en colonie "informatique". On faisait bien plus les andouilles dehors que de l'informatique en vérité. Mais on s'amusait quand même sur ces bons vieux Thomson TO7, dans la petite salle informatique du premier étage.

Et puis un soir… un soir où je zonais un peu dans les bâtiments de la colo, je vois la porte de la salle informatique entre-ouverte, et trois monos devant un ordinateur, affairés à faire bouger des petites voitures colorées sur l'écran.

Curieux, je rentre et je leur demande ce qu'ils font. Ils me répondent : "Demain, c'est la Kermesse. Il y a des jeux de hasard avec des tirages de dés. Alors plutôt que de lancer de vrais dés, on va utiliser ce petit programme : quand tu appuies sur la barre espace, six petites voitures colorées partent de la gauche vers la droite à des vitesses aléatoires. La première qui touche le bord droit, c'est son numéro qui servira pour le tirage !"


Croyez-moi ou pas, mais ce fut le déclic. Quelque chose s'est activé dans ma petite tête de gosse, et je me suis dit : "Je veux savoir faire pareil !"


À partir de ce jour, je me suis plongé dans le BASIC, d'abord sur papier, puis sur mon premier véritable ordinateur. Puis dans les BASIC's, de différentes machines. Puis dans les Assembleurs… Une passion était née !



À chaque jour sa découverte…


Pendant la première moitié des années 80, un nombre incalculable de machines sont sorties.
Les foyers s'équipant petit à petit de ces premiers micro-ordinateurs, c'était l'occasion de découvrir régulièrement de nouvelles machines chez les copains.



Toutes étaient différentes, avec leurs avantages et leurs inconvénients, mais toutes nous ont offert des heures et des heures de plaisir à jouer ou à programmer dessus.

C'était une époque bouillonnante, avec une micro-informatique en pleine naissance, en pleine émulsion. Chaque machine, chaque BASIC nous plongeait dans un nouvel univers magique avec ses propres couleurs, ses propres codes, et ses propres jeux.


Le simple fait d'allumer une machine et de voir le prompt du BASIC, c'était pour nous comme si nous venions d'ouvrir, encore une fois, les portes d'un monde merveilleux !

Une époque révolue ?


Aujourd'hui, il n'en reste rien. Les ordinateurs sont devenus des outils quotidiens ou des consoles de jeux, infiniment plus puissant qu'à l'époque.

La magie a disparu… Elle a disparu parce que nous avons grandi, et parce qu'aujourd'hui, leur omniprésence en a fait des objets communs, que nous utilisons aussi facilement qu'un micro-ondes ou une voiture.

Toute la magie a disparu ? Non ! Ces vieux micro-ordinateurs n'ont rien perdu de leur attrait, et ils peuvent toujours nous ouvrir les portes de ces univers merveilleux. Il suffit d'y croire… et de les rebrancher, pour se retrouver projetés dans notre enfance, dans ces mondes fantastiques, ou tout était possible, ou tout restait encore à découvrir !






Amstrad CPC: vers l'infini et au delà avec la carte ULIfAC !

ULIfAC ? Kézako ? Sous cet acronyme étrange, se cache une carte-à-tout-faire pour Amstrad CPC et CPC+, et il signifie: UL timate I nterface...